Art et créativité, passeurs de lumière

Jeudi 29 octobre 2020, quelques heures avant l’ouverture officielle du deuxième confinement national de l’année, nous avons saisi un dernier moment de poésie, de beauté, de créativité vivante, aux carrières de lumière des Baux de Provence.

Parce que l’art et la culture ont de tout temps été porteurs d’une vision du monde différente de celle communément admise, parce qu’ils ouvrent l’esprit et plus particulièrement l’esprit critique, l’élèvent aussi parfois, parce qu’ils permettent un moyen d’expression et de transmission non mental, de corps à corps, de créativité à créativité, de cœur à cœur… parce que nous avons besoin de beauté, parce que nous avons besoin de ressentir et de vibrer, nous devons préserver toutes ces formes d’expression, peinture, danse, écriture, théâtre, musique, architecture…

Les carrières de lumière sont un condensé de créativité et de beauté, d’art et de transmission, d’espace et de volume… une respiration, un instant suspendu, dans ces anciennes carrières aux immenses volumes crayeux, recyclées en un espace de projection gigantesque qui permet de découvrir ou visiter différemment l’œuvre d’artistes comme Dali et Gaudi cette année. Deux artistes à la marge, d’une créativité débordante, excentriques ou en tout cas décalés, réjouissants pour l’esprit. Toucher, marcher sur, danser dans… les horloges distendues de Dali, ses univers oniriques les plus fous,

déambuler une fois encore, dans l’indescriptible Sagrada Familia de Gaudi portée par sa forêt de colonnes, se laisser absorber par la vie humble et sobre, tournée vers la spiritualité de cet architecte génial…

et ainsi imaginer d’autres mondes, lumineux et chatoyants, vivants, se dissoudre dans l’univers infini des possibles, y croire et repartir avec un élan de vie nouveau…