Coeur de femmes

Cette intuition, devenue évidence, créer un espace-temps pour les femmes. Non pas un cercle de femmes, non pas des rencontres de pleines lunes, non pas des soirées tricot… non pas… mais en fait, si, tout cela en même temps, et plus encore.

Je lance la lune blanche, cercle sacré, depuis Gwendolyn, ce prénom qui m’accompagne, si celte, si blanc.
Et dans ce cercle, des femmes avancées sur le chemin, des sages, et aussi, des femmes qui recherchent la transmission des abuelitas…
Un dissonance… je change la date, cela ne suffit pas… j’en parle avec différentes amies… je ressors le livre de la danse des grand-mères… je sens que la clé est là.
Autre chose est en train d’émerger… un coeur, un noyau, un centre, composé de femmes mûres, chacune avec son chemin de vie, ses cicatrices, ses potions magiques et ses pouvoirs secrets, chacune avec sa médecine, faite de ses blessures soigneusement cautérisées et transformées en force nouvelle…
Il est temps de nous regrouper et de former un noyau central pour essaimer plus grand et plus fort, plus juste, pour être ensemble et pour plus largement rayonner…
Regroupons-nous, rencontrons-nous, enrichissons-nous mutuellement, co-créons, co-construisons, co-animons… et transmettons, que nos cercles concentriques, co-spiralés, s’agrandissent, et essaiment de femme en femme.

Pour une femme, obtenir la connaissance souhaitée, la mettre en oeuvre et le montrer, se révèle parfois dans cette période de changements majeurs un acte de défiance, mais surtout, c’est un acte de bravoure, c’est à dire un acte de création primordiale en dépit de l’incertitude et de l’absence de sécurité, un acte qui rassemble la vie de l’âme et la miséricorde, un acte d’amour.
Le fait qu’au cours du processus d’acquisition de la sagesse, une femme soit constamment en train de ré-enraciner dans la vie de son âme constitue un acte suprême de libération.
Apprendre aux jeunes à faire de même – et par « jeunes » il faut entendre toutes les personnes qui en savent moins et sont moins expérimentées qu’elle – est l’acte le plus radical, le plus révolutionnaire. Pareil enseignement a une grande portée, il fait don de la vraie vie au lieu de rompre la ligne matrilinéaire de la femme sauvage et sage, l’âme sauvage et sage.
Clarissa Pinkola Estès – La danse des grand-mères

Alors voilà, ma proposition est une douce intrication féminine, faite d’un noyau qui co-construit et co-anime, se mêlant à un cercle, plus large, fait des grand-mères et des plus jeunes, toutes dansant et chantant, filant et transformant, en même temps…
Nous pouvons animer à 2 ou à 3, puis passer le relais, au gré des thèmes, des outils, des saisons… Toutes sont les bienvenues à tout moment à la large lune blanche des femmes…

Les abuelitas : les petites grand-mères.
La vieille femme mythique.
En quoi est-elle dangereuse ?
En quoi est-elle sage ?
On la découpe. Elle repousse.
Elle meurt. Elle repousse.
Elle enseigne aux jeunes à faire comme elle.
Ajoutez l’audace.
Ajoutez la danse.

Laisser un commentaire