France Schott Billman et l’expression primitive

Historique de l’expression primitive

La fondatrice est Katerine Dunham, américaine, ethnologue et chorégraphe, elle habite actuellement Haïti. Dans les années 40-50, Katherine Dunham fait de la recherche sur les fondamentaux ; elle met au point une technique « modern primitive » et crée une compagnie. Ses spectacles s’inspirent des rituels jamaïcains métissés de danses traditionnelles d’Europe centrale et de danse classique. À New York, elle propose un atelier ouvert aux particuliers et lance ainsi les bases qu’Herns Duplan reprend. Arrivé en 1970, Herns Duplan est pendant 5 ans son élève, puis 2 ans son assistant. France Schott-Billmann collabore à Paris avec ce dernier, pendant quelques années

France Schott-Billmann est professeur de danse, docteur en sciences humaines et psychanalyste, danse-thérapeute, chargée de cours de danse-thérapie dans le cursus d’Art-thérapie de l’Université Paris 5 René Descartes où elle est responsable pédagogique de la section « Arts de la scène ». Auteur de plusieurs ouvrage sur l’anthropologie de la danse, la transe et la danse-thérapie. Le dernier livre de France Schott-Billman « Le besoin de danser » (éditions Odile Jacob, janvier 2001) se trouve en librairie.

L’expression primitive est une danse dynamique, tonique, rythmée qui associe le mouvement, le rythme et la voix dans une expression globale. Elle garde des danses primitives l’énergie de la pulsation et des danses européennes (folklore, danses populaires traditionnelles) la rigueur rythmique ainsi que la tenue du corps. Elle fait renouer avec l’esprit collectif, ludique, enthousiaste et festif des danses populaires. Accompagnée par la percussion et la voix, sa gestuelle est simple, pure, abordable par tous.

Il n’existe pas de société humaine sans danse. Elle apparaît aussi consubstantielle à la culture que le langage. Elle est une pratique d’hygiène à la fois préventive et curative. Elle s’accorde aussi à la définition de la santé par l’OMS : c’est-à-dire la création ou le maintien d’une articulation harmonieuse entre les niveaux qui constituent l’être humain comme individu à la fois biologique, social, psychique et mental (courant d’inspiration anthropologique). La dimension thérapeutique de la danse est connue depuis des millénaires. La danse apparaît donc comme une activité thérapeutique privilégiée dans la mesure où elle implique le registre du corps par la motricité, celui du social par le lien groupal et celui du psychisme puisqu’elle sollicite des émotions et des représentations à la fois symbolique et artistique.

L’expression primitive est une technique de danse aux mouvements simples, symboliques. Elle s’accompagne au son de la percussion et d’une expression vocale non verbale constituée de phonèmes et onomatopées, les sons sont brefs ou mélodiques. La pulsation du rythme nous permet d’être reliés les uns aux autres, d’être ensemble “en synchronie”.

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